Sols urbains

Sprout.
  • Le sol urbain est par définition un sol ayant subi des perturbations occasionnées par les activités humaines. Ces perturbations, comme dans un effet domino, influent grandement sur les diverses propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. Les principales perturbations sont la compaction, l'imperméabilisation, le fractionnement et le confinement des sols (Hawver et Bassuk 2007, A2). Cette déstructuration les empêche de soutenir le développement durable de la biodiversité floristique et faunique, de capter le Co2 et de retenir l'eau en ville. Ainsi, de plus en plus de chercheurs et de groupes de travail croient que la conservation et l'amélioration de la qualité et la quantité des sols urbains sont fondamentales à la diminution des effets négatifs du réchauffement climatique.
  • Les sols urbains sont en lien direct avec le développement durable (La loi 118 du DD au Qc) et la recherche de mesures d'adaptation au réchauffement planétaire (G.I.E.C. –groupe 2).
  • Le sol est fondamental pour soutenir le développement de l'écologie urbaine ; 80 % du déclin de la végétation en milieu urbain est dû à la mauvaise qualité des écosystèmes des sols urbains (Patterson et al, 1980). Les écosystèmes des sols ne fonctionnent pas seuls mais en symbiose avec son environnement.
  • Il y a un lien direct entre la mauvaise qualité de l'écosystème des sols urbains et le déclin de la croissance des arbres en ville (Patterson, 1980).
  • L'atteinte de l'objectif d'insertion de la vie écologique par l'intégration de sols urbains vivants dans la trame urbaine vise la proposition de nouvelles approches pour la vitalisation du couplage fonctionnel avec les plantes qui est à la base de l'écologie urbaine durable réappropriation des services écologiques en villes ( rétention de l'eau de ruissellement, captation du Co2, évapotranspiration, mitigation du climat, coexistence de la nature en ville ) aux bénéfices d'une meilleure santé psychologique et physique du citoyen et ultimement une compensation des pertes de la biodiversité mondiale. La déminéralisation et la désimperméabilisation de la ville.
  • Un sol urbain en santé ou de qualité se définit comme un écosystème vivant dans un environnement naturel ou restauré qui a la capacité de soutenir la production végétale et animale, préserve et améliore la qualité de l'eau et de l'air.
  • La dégradation des sols agricoles et naturels par l'urbanisation (sols imperméabilisés, perturbés et détruits par les activités humaines) serait la préoccupation écologique la plus pressante égalée par le réchauffement planétaire, la destruction de la couche d'ozone et le sérieux déclin de la biodiversité (Urban S.M.S. /E.R.D.F. 2010).
  • Selon la communauté scientifique, la gestion et l'aménagement des villes pour résoudre les problèmes urbains de santé, de paix sociale et d'environnement dans les villes sont les principaux enjeux que la planète devra traiter au cours des 20 prochaines années. Par conséquent, les scientifiques remettent en question la capacité des modèles politiques, urbanistiques, paysagers et architecturaux à régler ces problèmes.
  • Un des moyens de combattre la détresse psychologique et le déclin de la santé en milieu urbain est d'assurer la proximité des infrastructures vertes (parcs, espaces verts entre les bâtiments, aménagement des rues et des espaces privés, publics, commerciaux et industriels, imperméabilisation des sols urbains). (François Reeves, cardiologue, Département en santé environnemental et santé au travail, Université de Montréal, conférencier aux Rendez-vous : Biodiversité urbaine de Montréal, mai 2013, Ville de Montréal)

Pourquoi sont-ils si importants pour l'avenir des villes

L'amélioration de la qualité des sols urbains s'inscrit dans l'urgence de contribuer à l'édification de villes durables pour s'adapter au réchauffement climatique. L'amélioration de la qualité des sols vise deux grands objectifs : contrer le déclin de la végétation urbaine pour créer des îlots de fraîcheur et améliorer le bilan biogéochimique des villes, soit le processus cyclique de transfert des éléments chimiques de l'environnement (carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore, soufre, etc.) vers les organismes qui, à leur tour, retransmettent ses composants à l'environnement. Les objectifs à court terme sont donc d'améliorer la qualité des sols pour contrer le déclin de la végétation arborescente (la canopée urbaine) et d'augmenter la rétention de l'eau de pluie ou de ruissellement dans un sol qui présente de bonnes capacités de rétention. Les objectifs à long terme sont de réaménager nos villes ou de reconstruire de nouveaux quartiers capables de s'adapter aux changements climatiques pour offrir des conditions microclimatiques favorables pour la majorité (70 % de la population habitera en ville d'ici 2015). L'amélioration du cycle du carbone en ville (captation des gaz carboniques) est un objectif trop complexe à envisager à court et moyen terme ; toutefois, de façon générale, on peut espérer que l'amélioration significative de la qualité des sols urbains peut améliorer les autres cycles biogéochimiques, notamment la captation du CO2 dans les écosystèmes des sols forestiers urbains.

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